Et si la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) était en réalité une opportunité stratégique majeure pour les entreprises ? Bien exploitée, elle permet d’ancrer la durabilité à tous les niveaux de l’organisation et favorise une approche holistique de la gouvernance, intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales. Une démarche essentielle, pour améliorer la performance, la compétitivité et la résilience des entreprises.
Interview avec Thierry Soulard, Responsable RSE au sein de SIGMA.
Les leviers pour transformer la directive CSRD en atout stratégique
La mise en œuvre de la CSRD offre aux entreprises une occasion unique d’accélérer leur transition vers des pratiques durables, d’innover et de devenir plus résilientes :
Intégrer la durabilité pour une prise de décision éclairée
« La CSRD incite à intégrer pleinement les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans la stratégie globale, » affirme Thierry Soulard, Responsable RSE chez Sigma. En effet, en mobilisant des données ESG précises et accessibles, les dirigeants peuvent prendre des décisions plus éclairées, tenant compte des opportunités et des risques liés à la durabilité. Cette approche aligne la stratégie sur des objectifs de durabilité ambitieux, tout en incitant les entreprises à repenser leurs modèles économiques. L’adoption de nouveaux modèles tels que l’économie circulaire permet non seulement de répondre aux exigences réglementaires, mais également d’améliorer les performances et de réduire les risques à long terme. En optimisant l’utilisation des ressources, les entreprises parviennent à diminuer leur impact environnemental et leur dépendance aux énergies fossiles tout en augmentant leur efficacité opérationnelle. Cette démarche valorise leur image auprès des parties prenantes et ouvre la voie à de nouvelles opportunités de croissance durable.
Catalyser l’innovation
En encourageant les entreprises à améliorer leurs performances ESG, la CSRD stimule le développement de nouveaux produits et services, technologies et processus, pour réduire l’impact environnemental et social. « Cette démarche d’innovation tant technologique qu’organisationnelle aboutit à des initiatives concrètes, telles que l’installation de panneaux photovoltaïques ou la mise en place de politiques de télétravail pour réduire l’empreinte carbone. » D’ailleurs, elle contribue par ailleurs à façonner la culture d’entreprise en favorisant le développement de nouvelles compétences en gestion de la durabilité.
Renforcer la chaîne de valeur
La directive CSRD oblige les entreprises à mener une analyse approfondie de leur chaîne de valeur. L’objectif d’une telle analyse ? Obtenir une meilleure visibilité sur les pratiques de leurs fournisseurs et partenaires. En promouvant des chaînes d’approvisionnement plus respectueuses de l’environnement et socialement responsables, elle permet aux entreprises de minimiser leur empreinte, mais aussi là encore de renforcer leur résilience face à certains risques tels que les pénuries de matières premières. Cette démarche contribue également à bâtir des relations plus solides et équitables avec leurs partenaires, tout en assurant un impact positif sur les communautés concernées.
Engager les parties prenantes
Face à des exigences de transparence plus importantes, les organisations doivent être capables de répondre aux attentes croissantes des parties prenantes en matière de durabilité.
Une stratégie de développement durable robuste renforce la crédibilité et la confiance dans les actions de l’entreprise auprès de l’ensemble de son écosystème externe. En interne, elle mobilise les collaborateurs, les motivant à participer activement à la transformation de l’entreprise. « Un engagement fort devient également un atout majeur pour attirer et retenir les talents, permettant aux entreprises les plus avancées sur ces sujets de se démarquer. »
Au-delà des leviers qu’elle offre aux entreprises, la CSRD représente un défi, notamment parce qu’elle vient complexifier la réglementation. L’analyse des risques via la double matérialité, qui inclut l’impact de l’entreprise sur l’environnement et inversement, exige une nouvelle approche et une montée en compétences au sein des équipes. De plus, la CSRD augmente la charge de travail des collaborateurs, puisqu’elle oblige à collecter et restituer plus de 1 200 points de données, tant qualitatives que quantitatives.
Les logiciels de reporting CSRD, un atout pour la conformité et la durabilité
Face à ces défis, les logiciels de reporting simplifient la mise en conformité en intégrant toutes les données ESG et en automatisant un maximum de tâches.
Ils permettent notamment aux entreprises de filtrer les éléments non pertinents, facilitant ainsi la compréhension et la mise en œuvre des exigences. « Par exemple, une entreprise n’ayant pas d’impact direct sur la santé animale peut exclure cette catégorie de ses rapports, se concentrant ainsi sur les aspects essentiels pour elle. »
Ces solutions centralisent toutes les données — qu’elles soient sociales, économiques, ou environnementales ; qualitatives ou quantitatives — dans une plateforme unique. Cette centralisation assure non seulement une conformité rapide en rendant les informations nécessaires facilement accessibles, mais simplifie également le travail des auditeurs.
Au-delà du reporting, ces outils sont des alliés précieux pour le pilotage stratégique. Ils fournissent aux décideurs les insights nécessaires pour gérer efficacement les données ESG, identifier et gérer les risques et opportunités, tout en s’intégrant aux ERP et autres systèmes financiers des entreprises. En somme, ils soutiennent une approche systémique, indispensable à toute stratégie d’entreprise durable.
Un accompagnement sur mesure pour une transformation réussie
C’est ainsi que le logiciel de reporting de durabilité Lixa CSRD a été conçu. En plus de cette solution, Sigma propose un accompagnement personnalisé pour aider les entreprises à adapter leurs pratiques et processus aux nouvelles exigences de la CSRD. Cet accompagnement repose sur une relation de proximité, assurée par des Services Delivery Managers dédiés. Il s’appuie également sur une connaissance approfondie des métiers de chaque client. Enfin, Sigma s’engage au quotidien aux côtés de ses clients pour accélérer leur transformation environnementale et sociale : écoconception, outils de mesure et de pilotage de l’empreinte carbone des systèmes d’information, sensibilisation des collaborateurs au numérique responsable, etc.
« La CSRD, bien que complexe, n’est qu’une première étape ! En regardant vers l’avenir, je suis convaincu qu’elle deviendra un catalyseur de transformation. »
Elle offre en effet aux entreprises l’opportunité de renforcer leur gouvernance, d’innover, et de construire une culture durable. En s’appuyant sur des outils de reporting adaptés et un accompagnement sur mesure, les entreprises pourront se conformer aux exigences légales, mais aussi se différentier par leur engagement en faveur de la durabilité. Des notations ESG pourraient même émerger, influençant les décisions des clients, partenaires et investisseurs, et permettant aux entreprises les plus résilientes et responsables de mieux de se positionner dans un marché de plus en plus concurrentiel.
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