Transformation numérique

Infrastructure IT / datacenters : comment réduire leur empreinte carbone ? 

D’après l’Agence internationale de l’énergiei, les datacenters qui hébergent nos infrastructures IT pourraient représenter jusqu’à 10 % de la consommation électrique mondiale à l’horizon 2030 (contre un peu plus de 2 % à l’heure actuelle). Quels sont les leviers pour réduire l’empreinte carbone de nos datacenters ? En associant les bons outils avec la bonne expertise, il est tout à fait possible d’imaginer un futur plus vertueux, avec le développement de datacenters moins énergivores, mais aussi plus performants. 

Pourquoi les consommations des datacenters grimpent-elles en flèche ? 

L’empreinte carbone de nos datacenters préoccupe de plus en plus à juste titre. Avec le développement de l’intelligence artificielle et l’usage croissant des datas, ces serveurs et ordinateurs qui fonctionnent 24h/24 tous les jours de l’année deviennent de plus en plus gourmands en énergie. 

Car si les innovations en matière d’intelligence artificielle révolutionnent de nombreux métiers et activités, il ne faut pas oublier que cette technologie reste extrêmement énergivore.  

Alors même que les datacenters d’intelligence artificielle nécessitent 4 à 5 fois plus d’électricité pour fonctionner, la capacité de ces datacenters devrait observer une augmentation annuelle de 8 % à l’horizon 2030… Avec une consommation d’électricité qui pourrait doubler, voire même quadrupler !ii 

S’il n’est pas question de freiner la performance et l’innovation, une transition vers des datacenters plus green s’impose. Dès à présent, tous les acteurs concernés par le sujet des datacenters peuvent faire des choix qui vont leur permettre de réduire leurs consommations. Non seulement ces choix contribueront à diminuer leur empreinte carbone, mais ils leur permettront aussi de faire des économies et de mieux gérer leurs dépenses. 

Quels leviers pour réduire la pollution des datacenters 

Les énergies renouvelables et la récupération d’énergie 

De plus en plus de datacenters sont alimentés avec des énergies renouvelables… Et c’est incontestablement l’une des clés pour réduire l’empreinte carbone de nos infrastructures IT. 

En parallèle, il est tout à fait possible d’installer dans les datacenters des systèmes de récupération de chaleur. Différents tests ont déjà été réalisés dans cette optique, et ce genre de pratique a toutes les chances de se généraliser dans les années à venir. 

La mesure précise des émissions de carbone 

Certaines entreprises peinent à prendre des initiatives pour réduire l’empreinte carbone de leurs datacenters, parce qu’elles peinent à la mesurer et à analyser les résultats de leurs efforts

C’est la raison pour laquelle on recommande vivement de déployer des outils de mesure de l’impact carbone fiables, éprouvés, qui fonctionnent idéalement sur des données en temps réel (et non sur des abaques, c’est-à-dire des statistiques générales)

Au niveau d’une infrastructure IT, les consommations peuvent venir des datacenters bien sûr, mais aussi des réseaux ou encore du matériel. L’usage d’un outil qui mesure tout précisément permet d’identifier clairement les pistes d’amélioration, ce qui va faciliter la prise de décision par la suite. 

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  • Maîtrise de vos dépenses (FinOps) 
  • Performance (DevOps) 
  • Pilotage et réduction de l’empreinte carbone IT (GreenOps) 

La technologie Free Cooling 

Le principe de la technologie Free Cooling est simple : afin de réduire les consommations électriques liées à l’usage de la climatisation, on maintient la température en utilisant l’air extérieur ambiant.  

Le refroidissement fait partie des postes les plus énergivores au sein des datacenters. Ce système, qui nécessite une conception spéciale du bâtiment (colonnes de descente d’air, faux-planchers élevés, etc.), génère jusqu’à 50 % d’économies sur la consommation électrique. 

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La virtualisation des serveurs via le cloud computing 

La virtualisation des serveurs fait partie des pistes efficaces pour un SI plus responsable. L’objectif, ici, est de séparer la partie logicielle du matériel, puis de créer plusieurs serveurs virtuels (avec leurs OS et leurs applications). Ces multiples serveurs virtuels s’appuient sur un seul serveur physique, et sont tous parfaitement indépendants les uns des autres. 

De plus en plus d’entreprises s’appuient sur cette virtualisation : plus elle se généralise, meilleures sont les chances de réduire l’empreinte carbone de nos datacenters. 

L’éco-conception 

Pour réduire l’empreinte carbone des entreprises françaises et notamment l’empreinte carbone liée aux ressources IT, nous avons tout intérêt à envisager chaque nouveau projet sous le prisme de l’écoconception

Développer uniquement des fonctionnalités utiles dans une nouvelle application, limiter au maximum les problématiques d’obsolescence ou encore réduire les temps de latence pour solliciter moins de ressources : un programme écoconçu contribue aussi à réduire l’empreinte carbone IT de l’entreprise. 

La sensibilisation aux bonnes pratiques 

Chaque collaborateur peut, à son niveau, contribuer à réduire l’empreinte carbone IT de son entreprise. Pour que chacun puisse s’investir du sujet et adopter les bonnes habitudes, il est tout à fait pertinent de mettre en place des campagnes de sensibilisation au sein des équipes. 

S’habituer à éviter d’envoyer des pièces jointes trop volumineuses, remplacer les visioconférences par des appels ou des rencontres physiques à chaque fois que c’est possible, éteindre plutôt que mettre en veille, nettoyer ses e-mails régulièrement… Toutes ces bonnes pratiques méritent d’être connues : faites de la sobriété numérique un objectif commun à tous les collaborateurs ! 

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L’empreinte carbone de nos infrastructures IT ne doit pas être vue comme une fatalité. Plus que jamais, les entreprises peuvent continuer à innover et performer tout en réduisant les consommations énergétiques de leurs systèmes d’information. Commencez par mesurer, priorisez les chantiers, et agissez ! Ces initiatives pourront aussi servir votre politique RSE, sans oublier d’améliorer les KPIs de votre rapport CSRD plus tard. 

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